LeLogo pour publications Trompettes Marines 
 
Site littéraire

LIBELLE N°227 Octobre 2011

TMRetour à l'Accueil

LIBELLE Revue de Poésie dirigée par Michel PRADES
116, rue Pelleport - 75019 PARIS - 01 43 61 52 40 

image23-562c4-2.png

Carine Béhar, Kévin Broda, Jacques Canut,Diane Descôteaux,
Nathalie Dhénin, Chantal Godé-Victor,
Matthieu Gosztola, Lydia Padellec, Féridè Papléka,
Erwan Picard, Isabelle Pinçon, Michel Prades,
Corinne Pradier, Pierre Présumey,
Louis Raoul, Morgan Riet,
Heidi Van Schuylenbergh.

 Rêver à tant d’escales.
Lèvres à lèvres
l’amour joue du point
de fusion d’un baiser.
Les seins font tournoyer le monde.
Être puissant et esclave comme la volupté.
À la sortie du tunnel
                                    l’épanouissement
d’avoir franchi l’ombre ?  

Jacques Canut
extrait de « Volutes »

 LE GRAND GARCON

 Le grand garçon nous a laissé
Le grand garçon: des bras pour
Ne plus les resserrer sur lui,
Une  bouche pour ne plus
Sentir sa barbe sur ses joues. 

Le grand garçon passe et repasse,
Le ciel s'efface devant lui,
Son pied écrase les orties,
Sa main se pose sur mon lit.
Le grand garçon s'installe dans la nuit.

Pierre Présumey

Les morsures
se chauffent au lierre.
Le rire
imprime au baiser la bouche.

Corinne Pradier

 J’AI TON VISAGE 

Et ton cœur. Mythe de la pensée de la mémoire
du souvenir même si l’image est sale.
Les yeux se cherchent de photo à photo,
de photo à humain, d’humain à humain.  
Est-ce l’amour, notion abstraite,
qui résout tous les problèmes ?

Michel Prades

Rire contagieux
à des mètres à la ronde
l’âme au fond des yeux.

Diane Descôteaux

LIBRE 

Il sait tout mais ne dit rien.
Profitant de chaque instant,
Il suit le mouvement des planètes
En silence.
Avec amour,
Il prend la main de ceux
Qui lui tendent la leur.
Toujours à l’écoute des autres
Jamais il ne les juge.
Libre de tout égo
Il ne crie nulle part
Qu’il n’est pas esclave.
Il ne souhaite vivre
Que d’amour
Et ne veut pas grandir.

Kévin Broda

 PAUPIÈRES CLOSES

            s
            s    e
C       e            s       du   
   a  r                              sol
                                        gl i s  s   e     l ’ e  s    P    A     C    E
em-brasse-le-ryth-me 
pointe                         de                                                 pieds  

                                               s
                              au diapason      n 
                                                        o
d                                                l
o                                         l
i                                 i
g                        p
t               a
s    -   p

 Carine Béhar

Je tiens mes rêves
Au creux de l'oreille
Un peu de chair sur la pierre
Et la nuit me semble moins vaste  

Lydia Padellec

    

  Je vous parle mieux en écrivant. Mais aussi par le bas du ventre. Chaque fois qu’un mot arrive, je vous l’adresse. Nous avons tous les deux les corps qui s’attendent. Nous avons tous les deux les corps qui nous quittent pour rejoindre celui de nous qui n’est pas là.  

Isabelle Pinçon
extrait de « Lhommequicompte »
 

Thé de confidence
mi-sourire mi-sucre
duo de femmes.  

 Nathalie Dhénin 

Ma mère survit
en moi, aujourd’hui même
pelant des poires. 

 Heidi Van Schuylenbergh 

APPAREILLER  

Un seau, une pelle, une poignée
            de sable, île
n’en faut
pas plus
à l’enfance
pour qu’elle enjambe
                                                           l’horizon. 

Pour moi,
à quelques détails prés,
c’est encore du pareil
                                                           au rêve.

Morgan Riet

Penché sur la flaque
Ciel d'été, un oiseau passe
Au-dessous de moi.
 

Au ras de l'eau, si
Exactes au rendez-vous
Ombre et hirondelle.

Louis Raoul

Le comble du chic ?
Verser des larmes sur un sac en crocodile. 

 Erwan Picard
extrait de « Aphourismes de zygomaticien »
 

MON FILS 

Notre chance prend la forme
de notre construction spirituelle,
la meilleure aubaine est de penser,
et d’agir librement.
De savoir à explorer
les couleurs,
l’âme,
et la douleur humaine.
La possibilité d’errer dans les obscures régions,
d’enseigner les secrets de la vie,
dispersés,
comme les grains du blé,
est en toi.
Ainsi l’indispensable ouvre la fenêtre
vers le ciel,
où les astres ont la même matière
que toi, mon fils,
la partie, la meilleure de mon être.

Féridè Papléka

Vagues vagues et embruns
Larmes de lune
Et plaintes, filles d’écume
Danse lente des grandes voix de la mer 

Vagues larges de parfums
Vent de sel
Sur la côte des dunes
Danse diurne des âmes
Envolées au matin 

Vagues longues et chevelures
De mains
Qui s’enlacent
En un même refrain.  

Chantal Godé-Victor
extrait de « Partance »

Le ciel trop grand
Pour s'y perdre.  

Matthieu Gosztola 

Chronique 

CE N’EST PAS MON VISAGE de Alain Kewes (Nouvelles) Collection Encres Vagabondes aux Éditions « Le bruit des autres »  15 rue Jean-Baptiste Carpeaux 87 100 Limoges - 2011.
On retrouve ici les thèmes chers à l’auteur : l’approche de la mort (et les rendez-vous manqués), le couple et le désamour, l’enfance et sa (parfois douloureuse) découverte du monde. L’humour affleure souvent, un humour noir qui amuse et bouleverse. Mon écriture, dit Alain Kewes, ne dénude pas l’homme, elle l’habille, au sens où un vêtement dit quelque chose de celui qui le porte. Nous ne sommes pas là dans le prêt-à-porter mais dans le sur-mesure, la haute couture, un vrai travail d’artiste.Préface de Serge Cabrol 

POÉTIQUEMENT INCORRECT de Dimitri Laurent (Poésie) Autoédité - Charenty 43 300 Pebrac - 2011.
L’auteur explique dans ses vers justes et précis ton désir d’être poète. Le titre de son recueil est incorrect, il manie bien ce qu’il veut dire.  

L’ERRANCE D’UN POÈTE de Michelle Caussat (Poésie) 27, rue des Pervenches 31 700 Blagnac. Illustrations de l’auteure aux Éditions « Le Journal à Sajat » 37 rue Henri Sellier 18 000 Bourges - 2010.
L’errance du poète est la définition originelle du poète vagabond qui suit les filles au souffle de jasmin (parce que) les lettres de leurs yeux gravent partout le poème. Elle est ces auteurs dont l’encre est pure, charnelle, parfumée comme pas magie, dont le flot nous émerveille autant que ses dessins en fleurs de femme. Thierry Sajat 

Concours

1 - Poésie
2 - 1er décembre 2011
3 - « Club 40 » Antoinette Dumas Bât A Résidence St-Jean  27 rue Jules Ferry 34 110 Frontignan

1 - Poésie, Peinture, Sculpture, Pièces de théâtre, Compositions musicales, de Photographie & Paroles de chansons
2 - 31 décembre 2011
3 - « Association Millen’Arts Défis » Martine Gilhard 6 avenue de Sierre Bât 24 - 07 200 Aubenas

1 - Concours de Poésie du Pays Forézien
2 - 15 février 2012
3 – « Les Amis du Château de Montrond-les-Bains » BP 42 - 42 210 Montrond-les-Bains           

1  - Genre
2 - Clôture des inscriptions
3 - Demander le  règlement contre une enveloppe timbrée aux adresses indiquées